Quel budget RSE prévoir pour son entreprise en 2026 ?

Sommaire

Définir un budget RSE, c’est un casse-tête : entre les obligations réglementaires, la pression sociale et environnementale et l’étendue des postes de dépenses…Difficile de s’y retrouver. A partir de combien on considère que c’est “suffisant” ? Et à partir de quand que “trop c’est trop” ? N’espérez pas de réponse toute faite, il n’en existe pas.
Mais on a des chiffres pour vous : en 2024, 76 % des entreprises françaises déclaraient disposer d’un budget RSE dédié (contre 68 % en 2022).

Côté petites et moyennes entreprises, un quart consacre déjà plus de 100 000 €/ an à ces actions, tandis que dans les plus petites structures, on commence souvent plutôt autour de 5 000 ou 10 000 € par an.
Alors à défaut d’une réponse toute faite, on a une vraie question pour vous : “quel budget allouer pour maximiser votre impact et rester compétitif en 2026 ?”

 

1. Faites un état des lieux et définissez vos priorités

 

Avant de vous fixer un budget, demandez-vous : où en sommes-nous et où voulons-nous aller ?

a) Évaluez la situation actuelle : avez-vous déjà réalisé un bilan carbone ? Vos salariés sont-ils sensibilisés aux enjeux ? Disposez-vous d’indicateurs extra-financiers fiables ? Quels sont vos risques prioritaires (énergie, réputation, réglementation, RH) ?

b) Identifiez vos contraintes : la directive CSRD impose progressivement un reporting extra-financier précis à plus de 50 000 entreprises européennes. Même les PME non concernées directement subissent la pression via leurs donneurs d’ordres. Dans quelle catégorie êtes-vous ?

c) Définissez vos priorités : un budget RSE efficace cible 3 à 5 chantiers stratégiques pour l’année (réduire les émissions carbone, plan de mobilité, QVT, achats responsables…). Plus ? vous prenez le risque de vous perdre en route.

 

2. Gardez en tête les différents postes de dépense

 

a) Le Bilan Carbone®.

 

C’est le point de départ incontournable. Il vous permet d’identifier vos émissions directes et indirectes et de bâtir une stratégie de réduction ambitieuse mais crédible. Pour le coût, c’est variable :

🔹 TPE/PME : 5 000 à 15 000 €.

🔹 ETI/Grandes entreprises : 20 000 à 80 000 €.

Certaines entreprises choisissent également de financer un suivi annuel, afin de mesurer leurs progrès et d’ajuster leur trajectoire.

 

b) Les reportings et la mise en conformité réglementaire

Avec l’entrée en vigueur de la CSRD, le suivi et la publication d’indicateurs extra-financiers deviennent incontournables. Cela implique :

  • des outils et logiciels ESG pour centraliser et fiabiliser les données,
  • le recours à des cabinets spécialisés pour s’assurer de la conformité,
  • et parfois la création de postes internes dédiés à la durabilité.

À prévoir : comptez à partir de 10 000 € pour une petite PME, et jusqu’à 100 000 € (voire plus) pour une ETI soumise à la CSRD.

 

c) L’environnement et le climat

 

C’est souvent le poste le plus conséquent, mais aussi celui qui offre le plus grand retour sur investissement à moyen et long terme. Les actions de ce côté couvrent :

  • Énergie : audits, rénovation énergétique, contrats verts,
  • Mobilité : indemnités vélo, covoiturage, électrification de la flotte,
  • Déchets : tri, recyclage, solutions de réemploi,
  • Contribution climat : financement de projets carbone ou biodiversité.

À prévoir : les coûts varient énormément, allant de 5 000 € pour une TPE à plusieurs millions d’euros pour une grande industrie.

 

d) Le social et les RH

 

Le pilier social est indissociable de la RSE. A l’intérieur on y retrouve :

 

  • des formations sur le climat, la diversité et l’inclusion,
  • des actions pour améliorer la qualité de vie au travail,
  • des politiques d’égalité professionnelle,
  • ou encore des programmes de mécénat de compétences.

À prévoir : difficile de fixer un montant précis. Prévoyez en moyenne 2 à 5 % de votre masse salariale.

 

e) Communication et engagement des parties prenantes

 

Une politique RSE ne vaut que si elle est comprise, partagée et crédible. Ce budget va concerner notamment :

 

  • la communication interne : avec les ateliers, fresques, newsletters,
  • la communication externe : rapports RSE, site web, événements, labels,
  • des partenariats associatifs : pour ancrer l’entreprise localement.

 

À prévoir : entre 5 000 et 50 000 € selon la taille et l’ambition de votre entreprise.

 

3. Mais alors, de combien parle-t-on réellement ?

 

Vous l’aurez compris, un budget RSE varie fortement selon votre taille et votre maturité, mais on peut identifier quelques repères utiles :

 

♦️ Les grandes entreprises (plus de 500 salariés) : elles consacrent généralement entre 0,5 % et 2 % de leur chiffre d’affaires à la RSE. Cela comprend le reporting, la gouvernance, les investissements climat, la mobilité durable et les achats responsables.

 

♦️ Les ETI et PME : les montants observés se situent entre 20 000 et 200 000 € par an, selon le secteur et leur ambition. Une ETI industrielle fortement émettrice dépensera logiquement davantage qu’une PME de services. Plus la marche est grande, plus le budget sera important.

 

♦️Les TPE : pour les plus petites structures, un budget de 5 000 à 10 000 € par an est un bon point de départ. Il permet généralement de financer un premier bilan carbone, quelques actions énergie/mobilité, ainsi qu’un minimum de communication interne et externe.

Notre petite astuce : plutôt que de raisonner en montant fixe, on vous conseille de définir un pourcentage de votre chiffre d’affaires ou de votre masse salariale. Ça vous permettra d’adapter votre budget à votre croissance et d’inscrire votre démarche dans une logique progressive.

 

4. Quel ROI attendre ?

 

Ne voyez pas le budget RSE comme une charge mais comme un investissement qui va vous permettre de générer de véritables bénéfices.

D’abord, il y a des économies directes. Une entreprise qui met en place un plan d’efficacité énergétique peut réduire sa facture jusqu’à -30 %, tout en optimisant sa logistique et en diminuant ses coûts liés aux déchets.

Ensuite, la RSE peut vous ouvrir de réelles opportunités de marché. De plus en plus d’appels d’offres publics ou de contrats avec des grands comptes intègrent des critères RSE. Un gros niveau d’engagement devient donc un passeport pour y accéder.

La RSE agit aussi sur la marque employeur. Les jeunes générations sont particulièrement attentives à l’impact des entreprises : 7 diplômés sur 10 déclarent choisir leur employeur en fonction de ses engagements RSE.

À long terme, les chiffres parlent d’eux-mêmes : les entreprises engagées en RSE affichent en moyenne +20 % de performance financière par rapport à leurs concurrentes moins avancées.
Finalement, prévoir votre budget RSE pour 2026, ce n’est pas “combien ça coûte”, mais plutôt combien investir pour rester compétitif et attractif.
L’essentiel reste d’inscrire la RSE dans une logique pluriannuelle, durable et mesurable. En 2026, voyez votre budget RSE comme un levier de résilience, d’innovation et de performance sur la durée.

Et si vous avez besoin d’aide pour construire votre stratégie RSE, ou si vous avez juste des questions, n’hésitez pas, nous sommes là. Un petit clic ici et c’est parti.

 

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