Risques climatiques entreprise : Quels sont les risques et comment y faire face ?

Aujourd’hui, les changements climatiques représentent un défi majeur pour les entreprises.

En effet, celles-ci doivent comprendre les risques liés au climat afin d’anticiper les réglementations sans cesse en évolution, répondre aux attentes croissantes en matière de durabilité et garantir leur pérennité.

Alors, quels sont les risques climatiques auxquels les entreprises sont confrontées ?

Et comment y faire face ?

 

C’est justement ce que l’on va explorer dans cet article.

 

Risques climatiques entreprises : Les 3 types

 

1. Les risques physiques

 

Crues soudaines, cyclones, vagues de chaleur extrême, tempêtes dévastatrices, période de sécheresse, ces phénomènes climatiques sont les conséquences du réchauffement climatique.

D’ailleurs, selon Météo France et le GIEC, leur fréquence et leur intensité ne cessent d’augmenter à chaque dixième de degrés supplémentaires. Par exemple, une sécheresse qui se produisait jusque-là une fois tous les 10 ans, pourrait se produire 3 fois plus souvent avec un réchauffement à 2 degrés.

Et ce n’est pas sans conséquence pour les entreprises.

En effet, ces phénomènes dégradent la santé des travailleurs, donc leur productivité.

Par exemple, L’Institut National de Recherche et de Sécurité estime ainsi que les risques professionnels associés à la chaleur se manifestent dès 28 °C pour les tâches physiques et dès 30 °C pour les postes sédentaires. Selon l’Observatoire International du Travail (OIT), la productivité des salariés diminue, elle, de 50 % dès 33-34 °C.

Mais les collaborateurs ne sont pas les seuls touchés par les effets du changement climatique.

En effet, divers secteurs d’activités doivent également faire face à ce phénomène, comme :

 

  • L’agriculture : ce secteur subit de plein fouet les conséquences du changement climatique.Les épisodes de sécheresse, de canicule, de gel ou encore les inondations dérèglent les cultures et affectent les rendements. En témoigne l’année 2022 où les récoltes de céréales ont chuté de 10,5 % en raison d’un manque de précipitations.

 

 

  • Les activités côtières : D’après le Ministère de la Transition écologique, près de 850 000 emplois sont exposés à l’élévation du niveau des mers et des océans. Cela concerne le secteur du tourisme (restaurants, hôtels, campings, etc.), les activités portuaires (loisir et commerce) et les industries pétrochimiques sur les zones côtières.

 

  • L’énergie : Les variations météorologiques extrêmes peuvent endommager les infrastructures énergétiques. En effet, les centrales électriques et les réseaux de distribution peuvent être affectés par l’augmentation des températures, réduisant leur efficacité et leur fiabilité. Par exemple, les centrales nucléaires, qui dépendent de l’eau pour refroidir leurs réacteurs, sont affectées par les périodes de sécheresse. Les centrales à combustibles fossiles (charbon, au gaz ou au fioul) voient leur rendement diminuer lorsque les températures augmentent ce qui affecte la production d’électricité.

 

2. Les risques de transition

 

On pourrait penser qu’une transition vers une économie plus respectueuse de l’environnement n’a que des effets positifs. Pourtant, elle comporte bel et bien des risques pour les entreprises.

En effet, celles-ci doivent faire face à plusieurs défis, notamment :

 

  • Les nouvelles réglementations : de nouvelles lois apparaissent, comme l’entrée en vigueur de la CSRD au 1ᵉʳ janvier 2024, l’obligation d’effectuer un bilan d’émissions de gaz à effet de serre (BEGES) tous les 4 ans pour les entreprises de plus de 500 salariés, l’augmentation du prix du carbone, etc.

 

  • Les évolutions technologiques : de nombreuses innovations apparaissent afin de répondre à une économie bas carbone. Les entreprises ont tout intérêt à suivre ces évolutions pour rester compétitives, bien que cela demande des investissements importants

 

  • La chaîne d’approvisionnement : la transition vers une économie bas-carbone peut aussi affecter la chaîne d’approvisionnement. Par exemple, la demande croissante de matériaux durables ou la nécessité de réduire l’empreinte carbone tout au long de la chaîne logistique peuvent poser des défis logistiques et financiers. Les entreprises doivent donc s’adapter et revoir leur processus d’approvisionnement afin de répondre aux nouvelles normes environnementales.

 

3. Risque de responsabilité

 

Les entreprises qui contribuent au réchauffement climatique sans mettre en place de stratégie bas carbone s’exposent à des poursuites judiciaires. Et aujourd’hui, la tendance est claire : le nombre d’entreprises poursuivies en justice ne cesse d’augmenter :

 

  • 26 entreprises en 2022,
  • 27 en 2021,
  • 9 en 2020,
  • 6 en 2019.

 

Ces actions en justice ont des conséquences néfastes pour les entreprises : chute du cours de l’action, détérioration de l’image de marque, dettes, etc.

 

Qui plus est, les parties prenantes, notamment les consommateurs et investisseurs, sont de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux. Les entreprises ont donc tout intérêt à s’engager dans une transition vers une économie bas carbone pour améliorer leur marque employeur et leur attractivité auprès des parties prenantes.

 

Alors, comment agir face à ces risques ?

 

Face aux risques que l’on vient de voir, il existe plusieurs mesures et stratégies pour y faire face.👇

 

 

 

  • Évaluation des risques : tout d’abord, évaluez les risques liés aux changements climatiques auxquels l’entreprise est exposée. Identifiez les étapes vulnérables de votre chaîne de valeur afin d’adopter un plan d’action efficace et ainsi réduire vos émissions de gaz à effet de serre.

 

  • Adaptation et résilience : Anticipez les changements climatiques pour s’adapter rapidement aux défis rencontrés. Par exemple, vous pouvez ajuster votre processus de production en investissant dans des technologies durables, en optant pour des matières premières labellisées ou encore en adoptant des énergies renouvelables.

 

  • Gouvernance et transparence : Intégrez les questions environnementales dans toutes vos décisions stratégiques, et ce, avec transparence. Vous renforcerez ainsi la confiance des investisseurs et des consommateurs.

 

  • Communication et sensibilisation : Communiquez en interne et en externe sur vos actions et vos engagements envers l’environnement. En effet, il est essentiel de sensibiliser les employés afin que tous se sentent concernés par les actions réalisées. De même, informez vos partenaires et vos clients sur les enjeux climatiques et les actions mises en place pour y faire face.

 

  • Collaboration et innovation : Investissez dans des technologies et pratiques durables afin de stimuler l’innovation. Aussi, les partenariats entre secteurs privés et publics peuvent vous permettre de trouver des solutions innovantes et d’influencer les politiques favorables à la durabilité.

 

  • Planification à long terme : Intégrez la durabilité dans votre stratégie à long terme. Investissez dans l’innovation et la recherche pour anticiper et vous adapter aux futurs défis environnementaux.

 

Risques climatiques entreprise : que retenir ?

 

En bref, les entreprises doivent faire face à 3 types de risques :

  • Les risques physiques qui résultent des événements météorologiques extrêmes (sécheresses, inondations, tempêtes, etc.) ;
  • Les risques de transition liés aux changements réglementaires et technologiques ;
  • Les risques de responsabilité qui émanent des attentes en matière d’engagement environnemental.

 

 

Agir face à ces risques implique une approche proactive, intégrant la durabilité et la responsabilité environnementale à tous les niveaux de l’entreprise. En effet, pour répondre aux défis climatiques, vous devez :

 

  • Évaluer les risques auxquels votre entreprise est confrontée face au réchauffement climatique ;
  • Anticiper les évolutions futures, notamment les réglementations en matière de durabilité ;
  • Mettre les questions environnementales au cœur de la politique de l’entreprise ;
  • Sensibiliser vos collaborateurs sur les enjeux climatiques et communiquer sur les engagements et actions réalisés avec transparence ;
  • Innover dans des pratiques durables au sein de la chaîne de valeur afin de stimuler l’innovation et de collaborer avec des acteurs, eux aussi, engagés ;
  • Adopter une vision stratégique à long terme pour vous adapter aux futurs défis environnementaux.

 

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