De nombreux secteurs – comme les transports, l’industrie ou encore l’aviation, utilisent des combustibles fossiles : pétrole, charbon et gaz naturel. Ces derniers produisent d’importants gaz à effet de serre et contribuent au réchauffement climatique.
La compensation carbone entre donc en jeu pour réduire l’impact de ces gaz sur notre environnement.
Mais concrètement, en quoi consiste-t-elle ? Quelle est la différence entre compensation et contribution ? Comment réussir à compenser ses émissions ?
Dans cet article, on vous dit tout pour comprendre ce concept et ainsi limiter votre impact environnemental.
La compensation carbone, qu’est-ce que c’est ?
La compensation carbone consiste à financer des projets pour stocker, réduire ou éviter les émissions de GES. Celles-ci sont quantifiées en “équivalents CO2″ : un concept créé par le GIEC pour comparer tous les gaz à effet de serre en les transformant en quantités équivalentes de dioxyde de carbone (le gaz le plus répandu et le plus étudié.)
La compensation s’adresse tant aux entreprises, qu’aux particuliers ou encore aux collectivités territoriales, à tous ceux qui souhaitent s’engager contre le réchauffement climatique.
💡 Le saviez-vous ? Compenser ses émissions de GES est une mesure temporaire. L’objectif principal est de les réduire à la source en adoptant des pratiques plus durables, en utilisant des énergies renouvelables et en améliorant l’efficacité énergétique. On y revient un peu plus bas. 😉
Comment fonctionne la compensation carbone ?
Pour chaque tonne de CO2 (ou d’autres gaz à effet de serre), il est possible d’acheter des crédits carbone : un crédit carbone équivaut toujours à une tonne de CO2 évitée.
Ces crédits sont générés par des projets de compensation qui stockent et réduisent les émissions, comme :
- La reforestation et l’afforestation : les arbres absorbent le CO2 lors de la photosynthèse. Ainsi, préserver nos forêts et planter de nouveaux arbres permettent de séquestrer et de stocker du CO2.
- Le développement des énergies renouvelables : la construction et l’exploitation de sources d’énergies renouvelables (parcs éoliens, centrales solaires, barrages hydroélectriques…) permettent de remplacer les énergies fossiles et donc de réduire les émissions de CO2.
- L’amélioration de l’efficacité énergétique : l’optimisation des processus industriels, l’amélioration de l’efficacité des bâtiments et des appareils permettent de réduire sa consommation d’énergie, donc ses émissions.
👉 Attention, avant d’acheter des crédits carbone, assurez-vous de choisir un projet certifié par une organisation reconnue. Vérifiez également la quantité d’émissions de gaz à effet de serre évitées ou capturées, et ce, avant même le début du projet que vous financez.
Contribution et compensation : quelle est la différence ?
La contribution et la compensation sont deux concepts différents, mais complémentaires.
Regardons tout ça de plus près. 👇
La contribution : pour agir directement à la source :
La contribution consiste à agir directement à la source pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour y parvenir, il est essentiel d’adopter des pratiques plus durables et de limiter sa dépendance aux combustibles fossiles, notamment par :
- L’utilisation d’énergies renouvelables (éolien, solaire, hydraulique) pour remplacer les combustibles fossiles dans la production d’électricité.
- L’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, des véhicules et des processus industriels.
- L’adoption de pratiques agricoles durables pour réduire les émissions de méthane et d’oxyde nitreux.
- La promotion de modes de transport plus verts, tels que les transports publics et les véhicules électriques.
La compensation : pour intervenir après les émissions :
Comme vu précédemment, la compensation consiste à prendre des mesures pour retirer ou réduire une quantité équivalente de CO2 ou d’autres gaz à effet de serre (projets de stockage, de reforestation, d’élimination du méthane, etc.)
À la différence de la contribution, la compensation intervient, elle, après que les émissions ont eu lieu. Bien entendu, une entreprise peut choisir de les intégrer tous deux dans sa stratégie climat.
Pourquoi compenser ses émissions de gaz à effet de serre ?
Vous vous en doutez, compenser ses émissions de gaz à effet de serre offre de nombreux avantages, tant pour l’environnement que pour le développement d’une entreprise par exemple.
En effet, vous :
- engagez votre responsabilité environnementale : compenser ses émissions permet de reconnaître sa propre responsabilité envers l’environnement. Vous contribuez donc à la lutte contre le réchauffement climatique ;
- réduisez votre empreinte carbone : il peut être difficile d’éliminer ses émissions de GES – surtout dans certains secteurs industriels. La compensation permet donc de réduire son empreinte carbone nette ;
- stimulez des projets de durabilité : grâce à l’achat de crédits carbone, vous contribuez financièrement au développement de projets pour la protection de notre environnement ;
- améliorez votre image de marque : compenser ses émissions permet de partager l’image d’une entreprise engagée auprès de ses parties prenantes (consommateurs, partenaires, investisseurs, etc.) D’ailleurs, celles-ci sont de plus en plus sensibles à ces enjeux.
- optez pour des mesures temporaires en attendant des solutions durables : la compensation permet de prendre des mesures immédiates pour réduire son impact climatique, tout en travaillant sur des stratégies et des solutions durables, efficaces et à long terme.
Pourquoi intégrer la compensation carbone dans sa stratégie RSE ?
La compensation carbone s’inscrit comme un levier complémentaire dans une démarche de transition bas carbone. En l’intégrant à votre stratégie RSE, vous pouvez agir sur plusieurs fronts :
- Se conformer aux réglementations : avec des obligations croissantes en matière de reporting carbone (CSRD, taxonomie européenne, etc.), la compensation carbone peut faire partie d’une stratégie d’anticipation et de mise en conformité.
- Réduire son empreinte carbone : certaines émissions restent inévitables, malgré les efforts de réduction. La compensation permet de les équilibrer en finançant des projets à impact positif.
- Valoriser son engagement : compenser ses émissions, c’est aussi démontrer une prise de responsabilité et affirmer une démarche environnementale crédible auprès des parties prenantes (clients, investisseurs, partenaires).
- Soutenir des projets durables : en investissant dans des initiatives comme la reforestation, les énergies renouvelables ou l’amélioration de l’efficacité énergétique, la compensation contribue à une dynamique durable.
💡 Bon à savoir : La compensation carbone ne doit pas être une alternative aux actions de réduction des émissions. Pour une démarche efficace, elle s’intègre dans une approche globale qui combine réduction, contribution et compensation.
Vous avez besoin d’un accompagnement structuré pour aligner votre stratégie RSE avec des actions concrètes de compensation et de réduction carbone ? Parlons-en !
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Quelles sont les limites de la compensation carbone ?
Si la compensation carbone est un levier intéressant, elle n’est pas exempte de critiques et de limites :
- Le risque de greenwashing : certaines entreprises l’utilisent pour masquer un manque d’actions de réduction réelles. Or, la priorité reste de réduire les émissions avant de les compenser.
- L’incertitude sur la pérennité des projets : certains projets de compensation, notamment les reforestations, peuvent être menacés par des incendies ou une mauvaise gestion.
- Le manque de transparence : il est essentiel de s’assurer que les crédits carbone sont bien certifiés et vérifiés par des labels reconnus (Gold Standard, VCS, Label Bas Carbone…).
Les 5 étapes pour compenser ses émissions de GES
Voici les 5 étapes à suivre pour compenser vos émissions de gaz à effet de serre de manière optimale ! 👇
- Calculer son Bilan carbone® : tout d’abord, vous devez connaître la quantité de gaz à effet de serre que vous émettez, et ce, grâce au bilan carbone : une méthode mise en place par l’ADEME.
👉 C’est là qu’on intervient ! Notre équipe de Carbon Killer vous accompagne pas à pas dans votre démarche. Eh oui, grâce à notre solution digitale de management du carbone, on mesure et pilote vos émissions de CO2 afin de les réduire. On propose aussi un accompagnement personnalisé par nos experts.
- Choisir un projet de compensation : une fois que vous avez connaissance de votre empreinte carbone, il est temps de choisir un projet de compensation – et il y a du choix !
- Mesurer la quantité à compenser : en fonction de votre bilan carbone et du projet choisi, calculez la quantité de CO2 ou d’autres gaz à effet de serre à compenser.
- Acheter des crédits carbone : en fonction du volume de vos émissions, vous obtiendrez un nombre de crédits carbone correspondant. Assurez-vous, là aussi, d’acheter des crédits vérifiés et certifiés.
- Communiquer vos engagements : une fois vos émissions compensées, pensez à partager vos engagements et vos valeurs autour de vous, notamment via vos réseaux. Vous incitez ainsi d’autres entreprises à prendre des mesures similaires. Vous améliorez, par la même occasion, votre marque employeur auprès de vos parties prenantes qui recherchent, elles aussi, des entreprises engagées ! En prime, vous renforcez aussi votre stratégie RSE.
Déployez une stratégie carbone globale et responsable
Une démarche climat efficace ne repose pas uniquement sur la compensation. Il est essentiel d’adopter une approche globale en suivant ces bonnes pratiques :
- Mesurer ses émissions avec un Bilan Carbone® précis et fiable.
- Mettre en place un plan d’actions pour réduire ses émissions (efficacité énergétique, énergies renouvelables, mobilité durable, etc.).
- Choisir des projets de compensation crédibles et certifiés pour neutraliser ses émissions résiduelles.
- Communiquer de façon transparente sur sa stratégie climat pour éviter toute accusation de greenwashing.
La compensation carbone : en bref
La contribution et la compensation jouent chacune un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique
- La contribution agit directement à la source pour réduire les émissions de GES via des pratiques durables et l’utilisation d’énergies renouvelables.
- La compensation intervient, elle, après les émissions afin de réduire leur impact et de soutenir différents projets de réduction de GES.
Ces deux approches complémentaires sont essentielles pour atteindre nos objectifs climatiques, notamment la neutralité carbone d’ici 2050.
Cependant, ayez en tête que la contribution reste prioritaire pour réduire notre empreinte carbone directement à la source. La compensation permet, elle, d’accélérer notre transition vers une économie bas-carbone.
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