Label, certification, charte ou norme RSE : quelles différences, quels usages ?

Sommaire

Vous avez envie de vous lancer dans la course folle au label ? Bonne idée ! Et vous ne serez pas seul·e·s sur la ligne de départ : 39 % des entreprises françaises ont déjà décroché un label ou une certification RSE… Mais alors si vous êtes convaincus qu’il vous faut un label, comment choisir celui qui vous colle vraiment à la peau ?
On vous explique tout, suivez le guide !

Labels, certifications, normes, chartes… On remet un peu d’ordre dans tout ça

 

Si vous avez déjà été tenté de plonger dans l’univers des labels RSE, vous avez sûrement croisé des certifications, des normes et des chartes…et vous vous êtes peut-être retrouvés en difficulté dans ce joyeux bazar.

 

  • Est-ce qu’être labellisé veut dire être certifié ? Non.
  • Une norme garantit-elle une reconnaissance officielle ? Pas toujours.
  • Une charte a-t-elle la même valeur qu’un label ? Certainement pas.

Place aux explications !

 

Chartes : l’engagement volontaire mais sans contrôle

 

Si vous décidez de signer une charte RSE, c’est une démarche volontaire, dans laquelle vous vous engagez sur des principes très généraux. C’est davantage une déclaration d’intention qui va permettre de montrer votre engagement, qu’une reconnaissance officielle.
Exemples : Pacte mondial des Nations Unies.

Ce qu’elle garantit :

✔️ Un engagement formalisé de l’entreprise
✔️ Une première étape vers une démarche plus aboutie

Ce qu’elle ne garantit pas :

❌ Une évaluation ou certification externe
❌ Une obligation de mise en œuvre des engagements pris
Une charte est un bon point de départ, mais s’accompagne souvent d’autres certifications. N’oubliez pas, vous pouvez cumuler !

 

Labels : La vitrine de votre engagement

 

Optez pour le label si vous voulez prouver que votre entreprise ne se contente pas de “paroles et paroles”, mais qu’elle agit réellement sur les enjeux sociaux et environnementaux.
Vous obtiendrez un label après une évaluation indépendante d’un organisme. Et ce sera un très bon moyen pour rassurer vos parties prenantes sur la crédibilité de votre démarche RSE.

Exemples :

  • Label LUCIE 26000 : basé sur ISO 26000
  • B Corp : le label star des entreprises à impact
  • Label Engagé RSE (AFNOR) : une référence française

 

Ce qu’il garantit :

 

✔️ Une évaluation indépendante (audit ou questionnaire approfondi)
✔️ Une reconnaissance publique de vos engagements RSE
✔️ Un suivi dans le temps pour encourager l’amélioration continue

 

Ce qu’il ne garantit pas :

❌ Une obligation réglementaire
❌ Une conformité stricte à une norme officielle

 

Les labels s’appuient souvent sur des normes de référence, mais ils ne sont pas encadrés par des exigences légales strictes.

 

Certifications : plus strictes mais plus officielles

 

Contrairement aux labels, les certifications sont encadrées par des normes internationales et nécessitent des audits réguliers pour prouver que votre entreprise respecte des standards stricts.
Elles sont souvent obligatoires ou fortement recommandées dans certains secteurs (industrie, logistique, énergie…).
Exemples : ISO 14001 : pour le management environnemental.

 

Ce qu’elles garantissent :

✔️ Une conformité stricte à une norme officielle
✔️ Une validation indépendante par des organismes accrédités
✔️ Une reconnaissance internationale

 

Ce qu’elles ne garantissent pas :

❌ Une démarche RSE globale (elles s’appliquent souvent à un domaine précis)
❌ Un impact sur la communication externe (moins valorisées qu’un label)

Une certification atteste que vous respectez des exigences précises et mesurables, mais elle ne valorise pas toujours une démarche RSE globale.

 

Normes : les guides de bonnes pratiques

 

Une norme, c’est un guide structurant qui définit les meilleures pratiques en matière de RSE. Elle vous permet de poser un cadre méthodologique clair, d’organiser vos actions et d’améliorer votre impact.
Mais attention, une norme n’est ni un label ni une certification. Elle ne donne aucune reconnaissance officielle, ne permet pas d’afficher un logo sur vos supports de communication, et n’aboutit pas à une évaluation validée par un organisme externe.
Exemple : ISO 26000, LA référence internationale en matière de RSE, mais non certifiable

 

Ce qu’elles garantissent :

✔️ Une méthodologie reconnue et utilisée par de nombreuses entreprises
✔️ Une base solide pour construire ou améliorer votre stratégie RSE

 

Ce qu’elles ne garantissent pas :

❌ Une validation ou certification officielle
❌ Une reconnaissance externe auprès du grand public

 

De nombreuses entreprises s’appuient sur l’ISO 26000 pour construire leur démarche RSE, puis vont chercher un label ou une certification pour la valoriser.

 

Allez, petit résumé pour la route :

 

  • Une charte, c’est un engagement volontaire sans contrôle. A utiliser si vous cherchez à structurer vos intentions.
  • Un label, c’est une reconnaissance avec une évaluation. Idéal si vous avez besoin de visibilité.
  • Une certification, c’est plus réglementé et encadré. A activer si vous êtes en quête de conformité réglementaire.
  • Une norme, c’est un guide. Parfait si vous cherchez un cadre.

 

Comment éviter les labels “greenwashing” ?

 

Vous l’avez compris, toutes les reconnaissances ne se valent pas. Alors si vous voulez éviter d’être borderline avec le greenwashing, voici quelques astuces pour repérer les bons plans.
Vérifiez la robustesse des critères : Un bon label ne doit pas se limiter à valider ce qui est déjà obligatoire. Il doit vous pousser à aller plus loin et vous adapter aux vrais enjeux de votre secteur.

Posez-vous ces questions :

 

  • Les critères vont-ils au-delà des obligations légales ?
  • Prennent-ils en compte l’ensemble des piliers de la RSE ?
  • Y a-t-il un plan d’amélioration continue ou juste un tampon validé une fois pour toutes ?

 

Regardez les critères et la fréquence d’évaluation

 

Plus l’évaluation est rigoureuse et indépendante, plus vous pourrez avoir confiance en votre certification.

 

  • Y a-t-il un audit par une tierce partie indépendante ?
  • Les critères sont-ils objectifs et publics ? Un label transparent publie son référentiel et les scores obtenus.
  • À quelle fréquence l’évaluation est-elle renouvelée ? Un bon label impose une vérification régulière (tous les 2 ou 3 ans).

Vérifiez la reconnaissance du label : Si personne ne connaît votre label, est-ce qu’il a un réel impact ? Parfois oui, parfois moins. Attention, ce n’est pas une raison pour courir après le plus médiatique. Certains labels, bien que confidentiels, sont très pointus et ultra-exigeants, notamment dans des secteurs spécifiques.

Quelques éléments à étudier :

  • Le label est-il reconnu dans votre secteur ?
  • Vos clients, partenaires et investisseurs le connaissent-ils ? N’hésitez pas à leur demander.
  • Le label communique-t-il clairement sur ses exigences et ses lauréats ?

 

Quel est le meilleur choix pour vous ?

 

Encore une fois, tout est une question de point de vue. Et pour le savoir, rien de mieux que de répondre à ces questions :

  • Pourquoi souhaitez vous une reconnaissance ? Valoriser vos actions ? Structurer votre démarche ? Répondre à une obligation ?
  • Quelles thématiques souhaitez vous mettre en valeur ? Environnement ? Social ? Gouvernance ?
  • Quel investissement êtes-vous prêt à y mettre ? En terme financier (les prix varient énormément)? en ressources humaines
  • Quel est votre timing ? Devez-vous obtenir cette reconnaissance rapidement ? Avez-vous le temps de mettre en œuvre les démarches ?
  • Etes-vous prêt à changer? Certains labels nécessitent des modifications structurelles, comme BCorp par exemple.

 

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