Aujourd’hui, impossible pour une entreprise d’ignorer l’existence de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (la RSE pour les intimes). Et après avoir posé les bases solides de votre stratégie, rédiger un rapport annuel lisible et bien construit est la suite logique.
Ce rapport RSE, qui répond aussi au doux nom de “reporting extra-financier” ou “DPEF (Déclaration de Performance Extra-Financière)“ depuis 2017, est un document qui rassemble vos actions et vos résultats sur les trois grands volets : social, environnemental et sociétal. Imaginez un document qui aligne vos équipes, rassure vos investisseurs et inspire vos clients… C’est exactement ce que doit être votre rapport RSE.
Et si cette année, votre rapport devenait votre meilleur outil ?
La dimension sociale : l’humain au cœur de la performance
Première étape : regardez ce qu’il se fait dans votre entreprise ! La dimension sociale se concentre vraiment sur vos pratiques internes. Est ce que vous prenez bien soin de vos équipes ? (on n’en doute pas) Comment est-ce que vous favorisez leur développement ? Vous faites quoi exactement pour créer un environnement de travail épanouissant et inclusif ? C’est le moment de tout détailler !
🔶 Emploi et l’évolution professionnelle : précisez vos effectifs, la répartition hommes/femmes, les embauches et départs, ainsi que les opportunités de carrière. Il faut pouvoir comprendre comment vous contribuez à l’emploi et si vous offrez de réelles perspectives à vos équipes. Et n’oubliez pas de préciser le nombre d’heures de formation proposées à vos collaborateurs.
🔶 L’organisation du travail : expliquez comment vous gérez le temps de travail, favorisez la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle, et luttez contre l’absentéisme. C’est le moment de mettre en avant ce que vous faites côté télétravail, horaires (flexibles ou pas ?) ou encore côté congés.
🔶 Le dialogue social : montrez vos efforts en matière de communication et de négociation avec les représentants du personnel. Avez-vous signé des accords collectifs ? Menez-vous des consultations régulières avec vos équipes ?
🔶 La santé et la sécurité : c’est un des critères vraiment incontournables. Si vous avez des politiques de prévention, des formations aux risques professionnels, etc, c’est le moment de le mettre en avant.
🔶 La diversité et l’inclusion : démontrez vos efforts pour favoriser l’égalité des chances, la parité femmes-hommes, l’intégration des personnes en situation de handicap et la lutte contre toutes les formes de discrimination. (et ça vous servira évidemment aussi pour recruter de nouveaux collaborateurs.
Ce volet social, c’est votre occasion de prouver que vous êtes un employeur responsable, et que vous placez l’humain au cœur de votre stratégie.
Les thématiques sociétales : votre impact sur la société
Dans cette partie, vous élargissez le champ d’analyse. On ne ne parle plus uniquement de vos collaborateurs, mais de votre empreinte sur toute la société. Ici, l’idée est de montrer que votre entreprise s’ancre dans votre territoire, que vous entretenez le dialogue avec vos parties prenantes et que vous agissez de manière éthique (même si cela semble évident). On vous liste quelques éléments clés à intégrer à votre rapport :
🔹 Votre gouvernance : expliquez comment vous vous assurez d’être transparent et à quel point vous intégrez vos parties prenantes dans vos décisions. Ne pas décider seul est un gage de confiance et de responsabilité.
🔹 Votre impact territorial, économique et social : décrivez ici la contribution de votre entreprise à l’emploi local, à la dynamisation économique et aux actions sociales sur votre territoire. Par exemple : avez-vous des partenariats avec des écoles ? Venez vous en soutien à des associations ? Est ce que vous investissez dans des programmes de santé ou d’éducation ? C’est aussi le moment pour faire part de vos éventuelles actions de mécénat, de sponsoring, vos partenariats associatifs ou vos initiatives citoyennes.
🔹 Votre chaîne de valeur : et si vous expliquiez comment vous choisissez vos sous-traitants ? Détaillez comment vous les sélectionnez, quels critères sociaux et environnementaux vous appliquez et comment vous les accompagnez dans leur transition.
🔹 Le respect des droits humains : enfin, même si cela semble évident, il est important de démontrer que votre entreprise respecte les droits fondamentaux et contribue à leur promotion, aussi bien en interne que dans vos relations extérieures.
Gardez en tête que ce volet reflète votre rôle d’acteur responsable dans la société et votre capacité à créer de la valeur partagée.
Le volet environnement : ou comment limiter votre empreinte écologique
Sans surprise, le pilier environnemental est souvent celui qui attire le plus l’attention, car il touche directement aux enjeux du climat. Votre rapport doit présenter de manière détaillée vos politiques et vos actions pour réduire votre impact environnemental.
Voici ce que vous pouvez mettre en avant :
♦️ Votre politique environnementale globale : présentez vos engagements (charte, certifications, objectifs chiffrés). Expliquez comment vous sensibilisez vos salariés et comment vous anticipez les risques liés à vos activités.
♦️La pollution et la gestion des déchets : quelles actions concrètes menez-vous pour réduire vos émissions dans l’air, l’eau et le sol ? Comment gérez-vous vos déchets ? Recyclage, valorisation, réduction à la source…
♦️ L’utilisation durable des ressources : détaillez votre consommation en eau, matières premières et énergie. Montrez vos efforts pour améliorer l’efficacité énergétique, adopter les énergies renouvelables et limiter le gaspillage.
♦️Le changement climatique : partagez vos données sur les émissions de gaz à effet de serre, expliquez vos mesures d’atténuation et vos stratégies d’adaptation.
♦️La biodiversité : décrivez vos actions pour protéger les écosystèmes, préserver les sols, replanter des arbres ou restaurer des zones naturelles.
Et impossible de parler de rapport RSE sans présenter votre Bilan Carbone®. Même si aujourd’hui la réglementation n’impose ce bilan que pour certaines entreprises, nous vous recommandons fortement de le calculer et de l’intégrer.
Il est devenu une composante essentielle du reporting RSE. Et pour une vision fidèle, nous vous recommandons d’élargir l’analyse au scope 3, qui couvre l’ensemble de la chaîne de valeur (fournisseurs, transport, cycle de vie des produits).
N’oubliez pas de rendre votre rapport RSE attrayant
Même si l’essentiel de la réussite de ce rapport RSE réside sur son contenu, il ne faut pas négliger la forme. Un bon rapport doit aussi être clair, lisible et agréable à parcourir. On retrouve trop souvent des documents qui se sont transformés en gros pavés techniques, que personne n’a envie de lire.
🔹 Travaillez la forme : utilisez des infographies, des graphiques et des visuels qui facilitent la lecture et mettent en valeur vos données.
🔹 Privilégiez le ”storytelling” : ou l’art de raconter des histoires, plutôt que de présenter une liste d’actions. Quelle était la situation initiale ? Quel problème avez-vous voulu résoudre ? Quelle solution avez-vous mise en place ? Avec quels résultats ? Vous êtes le futur prix Goncourt !
🔹 Soyez concrets : illustrez vos engagements avec des exemples précis, des témoignages de collaborateurs ou de partenaires. En humanisant votre rapport vous rendez votre démarche encore plus crédible.
🔹 Variez les formats : en plus du rapport PDF téléchargeable, pensez à une version digitale (mini-site, vidéos, posts LinkedIn…). Vous toucherez des publics différents.
🔹 Diffusez-le largement : faire savoir votre savoir faire ! Un rapport RSE qui reste enfermé sur votre site internet n’aura que peu d’utilité. Partagez-le en interne via une newsletter ou une présentation, et en externe sur vos réseaux sociaux et auprès de vos partenaires.
Pour vous inspirer, voici quelques entreprises qui se démarquent par la qualité de leurs rapports RSE :
Carrefour : le groupe publie un rapport très pédagogique, qui relie ses engagements RSE à ses activités quotidiennes (logistique, produits, clients).
Engie : son rapport extra-financier illustre la transition énergétique à travers des indicateurs précis (réduction des émissions, développement des énergies renouvelables).
Gardez en tête : ce rapport RSE, c’est le miroir de votre stratégie et de vos valeurs. Un rapport RSE efficace repose avant tout sur une structuration solide : définir les bons indicateurs, suivre les actions et présenter des résultats lisibles. Mais sans outil, la tâche peut vite devenir chronophage et complexe.
Avec take[air], vous pouvez structurer votre démarche de A à Z, grâce à des données centralisées, des indicateurs automatisés et une analyse pointue.