Plan RSE 2026 : les 5 étapes clés pour se préparer dès maintenant

Sommaire

La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) s’impose désormais comme un impératif stratégique pour les organisations de toute taille. En 2025 déjà, la RSE est devenue incontournable face aux nouvelles réglementations, aux attentes des consommateurs et aux exigences des investisseurs.

D’ici 2026, cette tendance va s’amplifier : la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) obligera de nombreuses sociétés  y compris des PME cotées à quantifier et publier leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), tandis que la finance durable se renforce via la taxonomie verte européenne qui étend ses critères à de nouveaux secteurs pour encourager les activités durables.

Dans ce contexte, anticiper dès maintenant un plan RSE pour 2026 est non seulement une question de conformité, mais aussi une décision stratégique pour prendre de l’avance.

La RSE ne se limite pas à quelques écogestes, bien au contraire, c’est une démarche globale qui intègre les impacts environnementaux et sociaux dans l’ensemble des décisions de l’entreprise.

Ce plan doit adresser à la fois les défis de décarbonation (réduction des émissions de gaz à effet de serre) et les enjeux sociétaux plus larges (conditions de travail, inclusion, éthique, impact local, etc.).

Comment s’y prendre concrètement ? Voici les cinq étapes clés pour construire dès aujourd’hui une stratégie RSE solide et pérenne à l’horizon 2026.

 

Étape 1 : Faire un diagnostic RSE complet

 

Avant d’élaborer un plan d’action, il est essentiel d’évaluer honnêtement votre point de départ. Réalisez un état des lieux de vos pratiques actuelles en matière de RSE afin d’identifier vos points forts et faibles sur les principaux enjeux (environnementaux, sociaux, économiques, gouvernance). Il s’agit de passer en revue vos processus internes, vos produits/services, et d’analyser vos impacts selon les thèmes clés de la RSE (climat, gestion des ressources, conditions de travail, ancrage territorial, etc.).

 

Cette phase de diagnostic permet de mesurer la maturité RSE de l’entreprise et de faire ressortir les axes d’amélioration prioritaires. Un Bilan Carbone®  fait partie des outils indispensables à mobiliser.

En d’autres termes, connaître précisément votre empreinte environnementale (émissions directes et indirectes, consommations d’énergie, déchets…) ainsi que votre empreinte sociale (turnover, climat social, diversité…) vous donnera une base solide pour construire un plan RSE pertinent. Sans ce bilan initial, vous piloteriez à l’aveugle.

 

 

Étape 2 : Impliquer la direction et les parties prenantes

 

La réussite d’une démarche RSE repose sur une impulsion forte au plus haut niveau de l’entreprise. Le soutien actif de la direction générale est indispensable pour embarquer toute l’organisation dans la transformation. En effet, la RSE requiert l’adhésion et l’implication des dirigeants : même si l’initiative peut venir d’ailleurs, la volonté de changer doit être portée par le top management pour diffuser la démarche à tous les niveaux.

 

Il est donc crucial de sensibiliser et former les dirigeants aux enjeux RSE (climat, biodiversité, inclusion, etc.) afin qu’ils comprennent l’importance stratégique du plan 2026.

Parallèlement, il faut mobiliser les collaborateurs et autres parties prenantes internes. Chaque département et chaque salarié doit se sentir concerné et partie prenante de la démarche. 70 % des employés souhaitent d’ailleurs être plus impliqués dans la stratégie RSE de leur entreprise.

 

Créez un groupe de travail RSE ou nommez des référents dans différentes équipes, organisez des ateliers participatifs pour recueillir les idées du terrain, et communiquez sur la vision RSE pour fédérer les énergies. Plus largement, impliquez aussi vos parties prenantes externes clés : fournisseurs, clients, partenaires locaux… Leurs attentes et retours peuvent aider à affiner vos priorités. Cette démarche collective garantit que le plan RSE sera compris et soutenu par tous, ce qui facilitera grandement sa mise en œuvre.

 

Étape 3 : Définir une stratégie RSE et des objectifs clairs

 

Munie du diagnostic et des attentes de vos parties prenantes, l’entreprise peut définir sa feuille de route RSE pour 2026. Il s’agit d’établir une vision et des objectifs précis alignés avec votre activité et les enjeux majeurs identifiés.

 

Pour être crédible, une stratégie RSE doit se concentrer sur quelques priorités fortes, assorties de cibles chiffrées. Par exemple, sur le volet décarbonation, vous pourriez vous engager à réduire vos émissions de CO₂ de X % d’ici 2030.

 

De même, fixez des objectifs sociaux ambitieux mais atteignables, comme atteindre la parité femmes-hommes dans le management, augmenter le taux de collaborateurs formés aux enjeux du développement durable, ou encore engager 100 % de vos fournisseurs critiques dans une démarche responsable. Veillez à ce que ces objectifs soient SMART (Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporellement définis) et qu’ils soient à la fois challengeants et réalistes pour l’entreprise.

 

Une astuce est de combiner une vision long-terme ambitieuse (par exemple, neutralité carbone à horizon 2050) avec des paliers à court terme plus concrets (par exemple, -20 % d’émissions d’ici 2026, ou obtention d’une certaine certification RSE). Des objectifs bien définis et partagés donnent une direction claire à toute l’entreprise. Ils permettent également de traduire la RSE en indicateurs de performance suivis par la direction.

 

 

 

 

Étape 4 : Déployer le plan d’action et intégrer la RSE au quotidien

 

 

Une fois les objectifs fixés, il faut construire et mettre en œuvre un plan d’action concret couvrant les différents volets de la RSE. Ce plan doit être transversal et impliquer toutes les fonctions de l’entreprise : production, achats, ressources humaines, logistique, marketing… chacun a un rôle à jouer.

Commencez par définir quelques actions prioritaires à lancer dès maintenant pour engranger des progrès rapides (par exemple, réaliser des travaux d’efficacité énergétique sur vos sites pour réduire les consommations, adopter un plan de mobilité durable pour les employés, revoir votre politique d’achats afin de privilégier des fournisseurs locaux et éthiques, etc.).
Assurez-vous que chaque action est portée par un responsable identifié, un budget et un échéancier.

 

🔹 Intégrer la RSE au quotidien signifie également adapter vos processus et encourager les bons comportements : sensibilisez vos équipes aux écogestes (tri des déchets, sobriété numérique…), repensez la conception de vos produits vers plus d’éco-conception, renforcez vos politiques RH sur la qualité de vie au travail, etc.

 

🔹 Le changement peut être profond : il faut parfois avoir le courage de remettre en question certains modèles établis. De façon concrète, cela peut impliquer de renoncer à des produits ou services qui ne sont pas alignés avec les valeurs durables de l’entreprise, voire de faire évoluer une partie de votre business model. L’important est de garder une approche pragmatique et progressive : on ne transforme pas tout du jour au lendemain.
Fixez des jalons réguliers d’ici 2026, et célébrez les premières réussites pour maintenir l’adhésion.

 

🔹 Par ailleurs, outillez-vous pour faciliter le pilotage du plan RSE : cela peut passer par la mise en place d’un logiciel de suivi des indicateurs carbone/ESG, l’obtention de labels ou certifications reconnus qui structurent la démarche (par ex. ISO 14001 pour l’environnement, ISO 45001 pour la sécurité, ou engager un parcours B Corp), ou encore le recours à des expertises externes pour accompagner certaines actions techniques. Intégrer la RSE, c’est finalement inscrire ces nouveaux objectifs dans la culture d’entreprise et dans chaque prise de décision. Le message à diffuser : la RSE n’est pas une tâche en plus, c’est une nouvelle façon de conduire nos activités de manière plus durable et responsable.

 

Étape 5 : Suivre les progrès, communiquer et améliorer en continu

 

La dernière étape consiste à mesurer régulièrement vos progrès et à faire vivre votre plan RSE dans la durée. Mettez en place un système de suivi des indicateurs définis à l’étape 3 : bilan des émissions de GES à chaque fin d’année, taux de réalisation des actions du plan, résultats des indicateurs sociaux (absentéisme, satisfaction des salariés…), etc.
En vérifiant concrètement l’efficacité de chaque initiative et l’impact obtenu, vous pourrez maintenir le cap fixé et rester cohérent avec vos objectifs. Ce suivi permet également de réajuster le tir si nécessaire, en fonction des résultats atteints, de l’évolution du contexte ou des nouvelles attentes des parties prenantes.

 

La RSE doit être envisagée comme un processus d’amélioration continue : vos objectifs 2026 seront peut-être revus à la hausse en 2027, et de nouvelles priorités émergeront (par exemple, la biodiversité ou la santé mentale au travail pourraient prendre plus de poids).

Ensuite, il est crucial de rapporter et communiquer vos avancées de manière transparente. Les grandes entreprises soumises à la CSRD devront publier un rapport de durabilité complet dès 2025-2026, mais même si ce n’est pas une obligation pour vous, partager votre progression RSE est un atout. Publiez chaque année un résumé de vos actions et indicateurs clés (par exemple sous forme de rapport RSE ou d’une page dédiée sur votre site web), et communiquez-en les points saillants à vos salariés, clients, partenaires et investisseurs.

Attention toutefois à éviter le greenwashing : la transparence doit primer !

 

Adoptez un ton humble et factuel sur le chemin parcouru et celui à venir, en cohérence avec vos objectifs et résultats. Cette communication authentique renforcera la confiance de vos parties prenantes et valorisera votre engagement.
Enfin, n’oubliez pas de fêter les réussites en interne pour encourager les équipes, et éventuellement de comparer vos performances avec celles du secteur pour vous situer. En mesurant vos impacts et en communiquant avec transparence, vous créez un cercle vertueux : vous montrez que la RSE n’est pas qu’un discours, mais une réalité mesurable, ce qui motive à aller plus loin.

 

Conclusion

 

Anticiper un plan RSE ambitieux pour 2026 est un investissement gagnant pour toutes les entreprises, des PME aux grands groupes.

Certes, il s’agit de répondre à de nouvelles obligations (reporting extra-financier, neutralité carbone, critères RSE dans les marchés publics, etc.), mais surtout d’inscrire votre entreprise dans la dynamique d’une économie durable en plein essor.

 

♦️  À la clé, de nombreux bénéfices : une meilleure maîtrise des risques et des coûts (énergie, matière première), une plus grande attractivité pour les talents et les investisseurs, et une longueur d’avance sur vos concurrents moins engagés.

 

♦️ RSE et performance vont de pair : le lien étroit entre une bonne gouvernance et la responsabilité sociétale est devenu un facteur clé de compétitivité, d’attractivité et de résilience pour les organisations.

 

Les entreprises qui intègrent dès maintenant la RSE au cœur de leur stratégie pourront non seulement répondre aux attentes croissantes de leurs clients, partenaires et de la société civile, mais aussi anticiper les évolutions à venir, saisir de nouvelles opportunités d’innovation et renforcer leur position sur un marché de plus en plus attentif à l’impact global des activités.

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Études de cas

Ils ont fait appel à nos services

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