Faire son premier bilan carbone peut être déroutant, et il est facile et courant de commettre quelques erreurs en chemin.
Voici les écueils les plus fréquentes, accompagnées des solutions pour y remédier.
1. Oublier de prendre en compte le Scope 3
Le Scope 3, qui couvre les émissions indirectes liées à la chaîne de valeur (fournisseurs, transport, etc.), est souvent négligé ou oublié car complexe à calculer. Pourtant, il représente une grande partie des émissions des entreprises, souvent plus de 60 % !
👉 Solution
Collaborez avec vos fournisseurs et partenaires pour obtenir des données fiables concernant le scope 3. Vous pouvez aussi utiliser des outils numériques ou des solutions SaaS pour vous aider à collecter plus facilement et plus rapidement ces informations.
2. Utiliser des données approximatives
Pour aller plus vite, certaines entreprises utilisent des estimations. Néanmoins, une estimation trop large des émissions peut conduire à des décisions erronées.
👉 Solution
Ne soyez pas trop pressé. Prenez le temps de collecter vos données, surtout pour les postes importants comme la consommation d’énergie, les déplacements des employés ou encore les matières premières utilisées. Des données fiables vous permettront d’avoir un bilan bien plus précis et donc un plan d’action plus efficace. Nous avons construit un modèle de collecte des données à télécharger gratuitement pour vous simplifier la tâche
3. Ne pas prendre en compte l’évolution des pratiques et des technologies
Votre bilan carbone doit aussi être une projection des évolutions possibles de votre activité et de ses pratiques. Ne pas anticiper les changements dans vos processus ou l’adoption de nouvelles technologies peut mener à des prévisions peu réalistes.
👉 Solution
Mettez à jour votre bilan, idéalement tous les ans. Prenez aussi en compte les évolutions technologiques ou opérationnelles à court et moyen terme. Retrouvez notre article qui s’intéresse à pourquoi « refaire » son bilan carbone en 2025 !
Et si vous passiez du constat à l’action ?
Découvrez comment piloter efficacement votre stratégie de décarbonation avec notre guide gratuit.
4. Sous-estimer l’importance de la collaboration interne
Un bilan GES nécessite l’implication de nombreux pôles de l’entreprise (RSE, finance, achats, logistique, RH, etc.). Sans leur collaboration, vous risquez de passer à côté de certaines données importantes.
👉 Solution
Impliquez les différents départements dès le début du projet et établissez une communication claire pour que chacun puisse contribuer à la collecte des données. Vous pouvez par exemple créer des réunions d’équipes, élaborer une newsletter en interne concernant votre politique, proposer des formations RSE, des ateliers de sensibilisation, etc.
5. Ne pas définir des objectifs clairs
Sans une cible à atteindre, il est difficile de mesurer les progrès et de motiver les équipes. Et cela peut largement impacter votre politique bas carbone.
👉 Solution
Après avoir réalisé votre bilan, définissez des objectifs de réduction à court, moyen et long terme. Ces objectifs doivent être alignés sur vos priorités stratégiques, mais aussi sur les normes et réglementations actuelles. Prenez aussi en compte vos ressources disponibles.
6. Ne pas mettre en place un suivi régulier
Un premier bilan carbone est souvent vu comme une tâche ponctuelle. Mais sans suivi régulier, vous risquez de perdre de vue vos objectifs de décarbonation.
👉Solution
Mettez en place des indicateurs clés de performance (KPIs) pour suivre l’évolution de vos émissions. Planifiez des revues périodiques pour ajuster votre stratégie en fonction des progrès réalisés et des nouvelles données disponibles.
Une stratégie de décarbonation efficace
Une stratégie de décarbonation réussie repose avant tout sur un audit précis de vos émissions de gaz à effet de serre. Un bilan carbone permet alors de cartographier et de comprendre les différentes sources d’émissions, qu’elles soient directes ou indirectes.
Une fois identifiées, vous pourrez mettre en place des actions concrètes et adaptées pour les réduire :
- optimisation de l’efficacité énergétique et de la chaîne d’approvisionnement
- amélioration du cycle de vie des produits
- mise en place d’une économie circulaire
- meilleure gestion des déchets
- etc.
D’autant plus que toutes ces actions vous permettront de faire face aux risques liés au réchauffement climatique et donc de renforcer la résilience de votre activité.
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