Aujourd’hui, vous ne pouvez plus y échapper : il vous faut une stratégie climat ou, plus globalement, un plan de transition écologique. Guidés par la conviction, l’obligation réglementaire ou sous la pression grandissante des clients, des talents ou des investisseurs… Peu importe le moteur, la destination est la même : améliorer son Bilan Carbone®.
Mais pour y arriver, le chemin est parfois semé d’embûches. Comment éviter de transformer votre stratégie climat en simple « coup d’épée dans l’eau » ? Comment éviter de tomber dans les pièges classiques de la stratégie climat ? Comment s’assurer que vos efforts comptent vraiment et qu’ils produisent un impact durable ?Nous vous partageons ici les 7 pièges les plus fréquents qui peuvent freiner, voire faire capoter, vos ambitions bas carbone… et surtout, des leviers concrets pour les éviter et passer à l’action. (C’est cadeau.)
1. Ne pas assez capitaliser sur les données de départ
Faire un Bilan Carbone®, c’est LA bonne idée. Mais reste encore à ne pas sous exploiter ses résultats. Il arrive beaucoup trop souvent que la stratégie globale de l’entreprise ne tienne pas suffisamment compte des résultats obtenus et que par cascade, la stratégie climat soit orientée sur une mauvaise piste. Pire, il se peut que d’autres données, moins pertinentes (vous avez planté combien d’arbres cette année ?) guident les décisions stratégiques et opérationnelles.
Conséquences : Des actions mal ciblées, inefficaces ou coûteuses, qui ne répondent pas aux vrais enjeux climatiques de votre entreprise.
Comment on évite ça ?
- Assurez-vous d’analyser les chiffres, pour tirer des vrais enseignements. On peut y passer un peu de temps, il sera gagné plus tard.
- Fondez les décisions stratégiques sur les enseignements du Bilan Carbone®. Pour ça, on partage les résultats en interne pour engager tous les niveaux de l’organisation, même auprès de la direction.
Vous avez réalisé votre Bilan Carbone®… et maintenant ?
2. Se fixer des objectifs inatteignables
“Visez la lune” diront certain·e·s. Alors évidemment, il faut des ambitions élevées pour se donner de véritables moyens. Mais que se passe-t-il quand ces objectifs semblent tellement grands, tellement difficiles à atteindre ? Et bien on se retrouve confrontés à des promesses intenables qui nuisent à la crédibilité.
Conséquences : Des objectifs trop ambitieux ou flous démotivent les équipes, créent de la frustration et peuvent nuire à la réputation de l’entreprise.
Comment on évite ça ?
- Adoptez la méthode SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporellement défini.
- Définissez des paliers intermédiaires pour visualiser les progrès étape par étape. La théorie des petits pas.
- Associez les équipes dès la définition des objectifs : plus les collaborateurs sont impliqués en amont, plus les objectifs seront perçus comme crédibles, motivants et atteignables. Ça crée de l’adhésion et de l’engagement sur la durée.
3. Oublier les émissions indirectes (Scope 3)
Nos fameux scope 3. On le sait, il est tentant de se focaliser uniquement sur ce qui est visible : énergie, déplacements internes. Pourtant, ce sont souvent les achats et la chaîne de valeur qui génèrent le plus d’émissions.
Conséquences : En ne s’attaquant qu’à une partie visible des émissions (Scope 1 et 2), l’impact réel de la stratégie est limité. Dans de très nombreuses organisations, le Scope 3 peut représenter jusqu’à 80% des émissions.
Comment on évite ça ?
- Intégrez le Scope 3 dès la phase de diagnostic : identifiez les postes les plus émetteurs tout au long de la chaîne (achats, transports, usage des produits…) pour bâtir un plan d’action réellement pertinent.
- Sensibilisez les partenaires et fournisseurs pour embarquer toute la chaîne de valeur : organisez des ateliers, fixez des critères RSE dans les appels d’offres, créez des alliances pour faire bouger les lignes ensemble.
- Mettez en place une politique d’achats bas carbone : privilégiez les fournisseurs locaux, les matériaux recyclés ou durables, et intégrez des critères environnementaux dès la sélection des prestataires.
4. Négliger l’implication des équipes et parties prenantes
La transition bas carbone ne peut pas reposer sur les seules épaules d’un petit groupe d’experts ou d’un comité RSE. Pour être efficace et durable, elle nécessite l’implication de tou·te·s : collaborateurs, clients, partenaires, fournisseurs… C’est un enjeu collectif.
Conséquences : Sans mobilisation collective, les actions climat restent isolées, peinent à s’ancrer dans la culture d’entreprise et risquent de s’essouffler rapidement.
Comment on évite ça ?
- Mettez en place une gouvernance spécifique : créez un comité climat ou un réseau d’ambassadeurs pour animer la démarche, relayer les actions et faire le lien entre la stratégie et le terrain.
- Valorisez les initiatives internes : donnez de la visibilité aux idées et actions des équipes, même modestes, pour créer une dynamique positive et renforcer le sentiment d’appartenance.
- Sensibilisez et formez en continu : organisez des ateliers, des fresques, des challenges internes pour que chacun comprenne les enjeux et puisse agir à son niveau.
5. Agir sans priorisation ni calendrier
Vouloir tout faire, tout de suite, c’est souvent la meilleure façon…de foncer droit dans le mur. Multiplier les actions sans priorités claires ni échéancier réaliste va amener tout le monde à l’épuisement, réduira l’impact.
Conséquences : perte de temps, de moyens et démotivation face à des résultats trop faibles.
Comment on évite ça ?
- Priorisez les actions selon leur impact et leur faisabilité : vous pouvez utiliser une matrice impact/faisabilité qui vous permettra de visualiser les actions à mettre en œuvre en priorité (impact élevé / faisabilité forte).
- Définissez un calendrier progressif avec des actions clés : cadrez les priorités sur 6, 12 ou 24 mois pour donner de la visibilité et maintenir le rythme.
- Célébrez les victoires intermédiaires pour ancrer la dynamique et renforcer l’engagement collectif.
6. Ne pas intégrer la stratégie climat au cœur du modèle d’affaires
Si vous traitez la stratégie climat comme un projet annexe ou une démarche parallèle, sans remettre en question votre cœur de métier ou votre offre, vous n’aurez pas fait le job entièrement. Une stratégie climat ne se décrète pas, elle s’incarne.
Conséquences : des efforts insuffisants, un risque d’incohérence entre les valeurs affichées et la réalité du business, et au final une perte de compétitivité. (sans compter la perte de repères dans le suivi des KPI).
Comment on évite ça ?
- Passez au crible votre offre de produits et services, vos modes de production, vos choix d’investissement. Votre stratégie climat doit être un levier de transformation de votre modèle.
- Interrogez-vous sur votre raison d’être et la valeur que vous apportez dans un monde bas carbone.
7. Mal communiquer ou tomber dans le greenwashing
« Greenwashing » : le mot qui fait trembler toute communication climat. Et pour cause : une communication trop ambitieuse, déconnectée des actions réelles peut rapidement se retourner contre vous.
Conséquences : des messages mal perçus, une image écornée et une crédibilité mise à mal.
Comment on évite ça ?
- Privilégiez des messages factuels et transparents : parlez de ce qui est fait, de ce qui reste à faire, sans enjoliver ni minimiser.
- Appuyez-vous sur des labels ou des certifications reconnues pour renforcer la crédibilité de vos engagements.
- Communiquez aussi sur les « pas parfaits » : partager vos avancées comme vos difficultés montre que vous êtes sincères et engagés dans un processus de progrès.
Retenez bien : les erreurs sont courantes, mais elles ne sont pas une fatalité. En prenant le temps, vous pouvez améliorer votre Bilan Carbone®. Et bâtir un plan climat efficace, durable et plein de sens. Et n’oubliez pas : il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Envie d’aller plus loin ? Découvrez comment bâtir une stratégie climat solide et durable à partir de votre Bilan Carbone®.
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