Introduction
À l’heure où les enjeux climatiques et environnementaux deviennent centraux dans les stratégies d’entreprise, la question du financement vert s’impose comme un levier clé. Comment financer des projets durables ? Quelles sont les solutions accessibles à une TPE, une PME ou un grand groupe ?
Le financement vert, longtemps réservé à des acteurs institutionnels, se démocratise. Il s’adresse aujourd’hui à toute organisation désireuse d’aligner ses investissements avec les objectifs de transition écologique.
Cet article vous guide à travers les enjeux, les mécanismes et les opportunités du financement vert pour les entreprises en France, avec des exemples concrets et des pistes d’action.
Qu’est-ce que le financement vert ?
Le financement vert désigne l’ensemble des instruments financiers (prêts, subventions, investissements, obligations, etc.) spécifiquement conçus pour soutenir des projets à impact environnemental positif : réduction des émissions de CO₂, efficacité énergétique, économie circulaire, mobilité douce, biodiversité, etc.
Autrement dit, ce sont des financements qui visent à répondre à la double exigence de performance économique et d’impact environnemental mesurable.
Pourquoi intégrer le financement vert dans sa stratégie ?
Répondre à l’urgence climatique
Pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, comme l’impose la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) française, toutes les entreprises ont un rôle à jouer. Le financement vert permet de concrétiser les actions nécessaires pour transformer ses activités : rénovation énergétique des bâtiments, flottes de véhicules bas carbone, décarbonation des process industriels, etc.
Anticiper les nouvelles obligations réglementaires
La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui entre en vigueur progressivement en France, impose aux entreprises de plus en plus d’exigences en matière de reporting extra-financier. Avoir des projets financés par des instruments verts peut améliorer la lisibilité et la cohérence de ces rapports.
Valoriser son image de marque
S’engager dans des projets financés par des instruments verts permet aussi de renforcer sa réputation, séduire des clients sensibles à l’impact environnemental, et attirer des talents à la recherche de sens.
Quels sont les principaux outils du financement vert ?
Les prêts verts (green loans)
Il s’agit de prêts bancaires classiques, mais fléchés vers des projets à impact environnemental. Les conditions (taux, durée, garanties) peuvent être avantageuses si les objectifs environnementaux sont clairs.
Par exemple, le groupe LSDH, spécialisé dans l’agroalimentaire, a mis en place des initiatives de décarbonation, notamment l’utilisation de biocarburants pour ses camions de collecte de lait, soutenues par des financements adaptés
Les obligations vertes (green bonds)
Plutôt utilisées par les grandes entreprises, collectivités ou banques, les obligations vertes sont des titres de dette émis sur les marchés pour financer des projets durables.
Par exemple, des entreprises françaises comme EDF et Engie ont émis des obligations vertes pour financer des projets d’énergie renouvelable, renforçant ainsi leur engagement envers la transition énergétique.
Les subventions publiques et aides européennes
De nombreux dispositifs publics soutiennent les projets verts. En France, des labels tels que le label Greenfin certifient les fonds d’investissement respectant des critères environnementaux stricts, orientant ainsi les financements vers des projets durables.
Le leasing vert et les solutions d’économie d’usage
Le financement peut aussi passer par des modèles d’usage (leasing, tiers-financement) où une entreprise bénéficie d’équipements performants (ex : panneaux solaires, véhicules électriques) sans investissement initial lourd. Le leasing vert permet aux entreprises d’accéder à des équipements écologiques sans mobiliser de capitaux importants. Ce modèle favorise l’adoption rapide de technologies propres et réduit l’empreinte carbone des activités.
Comment structurer son projet pour bénéficier d’un financement vert ?
1. Identifier les projets éligibles
Il est essentiel de sélectionner des projets alignés avec les critères du financement vert, tels que la réduction des émissions de CO₂, l’amélioration de l’efficacité énergétique ou la promotion de l’économie circulaire.
2. Mesurer l’impact environnemental
L’évaluation de l’impact environnemental repose sur des indicateurs précis, tels que la réduction des émissions de GES ou les économies d’énergie réalisées. Cette démarche est cruciale pour convaincre les financeurs de la pertinence du projet.
3. S’appuyer sur des partenaires spécialisés
Pour maximiser les chances de succès dans la structuration et le financement de projets verts, il est essentiel pour les entreprises de collaborer avec des partenaires spécialisés. Ces experts offrent des services d’accompagnement adaptés aux besoins spécifiques de chaque entreprise, facilitant ainsi l’accès aux financements verts.
Piloter une stratégie de décarbonation ne s’improvise pas. De la sélection des projets à leur financement, en passant par l’implication des parties prenantes et le suivi des performances, chaque étape est cruciale.
Vous voulez structurer efficacement votre démarche climat ?
👉 Téléchargez notre guide gratuit : Comment piloter la décarbonation de son entreprise