Le numérique fait partie intégrante de notre quotidien, tant dans notre vie personnelle que professionnelle. Cependant, son impact environnemental est souvent sous-estimé. Exploitation des ressources naturelles, serveurs énergivores, multiplication des équipements, explosion du stockage de données… Le numérique représente désormais 4,4 % de l’empreinte carbone nationale (ajouter la source ?), et ce chiffre ne fait qu’augmenter !
Face à ce constat, il est urgent d’agir. Les entreprises doivent donc adopter des pratiques responsables pour contribuer à la sobriété numérique.
Découvrez ici 5 conseils pour faire de votre entreprise un acteur du numérique durable.
Pourquoi le numérique pollue ?
Avant d’aller plus loin, il est essentiel de comprendre d’où vient l’impact environnemental du numérique. Son empreinte repose principalement sur deux facteurs clés. 👇
Une exploitation intensive des ressources naturelles : La fabrication des équipements numériques (smartphones, ordinateurs, serveurs…) nécessite une extraction intensive de métaux rares (lithium, cobalt, nickel) et consomme d’énormes quantités d’eau. Résultat : pollution, épuisement des ressources et empreinte carbone élevée. Pour vous donner un chiffre marquant : 78 % de l’empreinte carbone du numérique provient de la phase de fabrication. Autrement dit, avant même leur première utilisation, ces appareils ont déjà un impact considérable sur l’environnement.
Une consommation énergétique en forte hausse : L’essor du digital fait exploser la demande en électricité, encore largement produite à partir d’énergies fossiles. Aujourd’hui, 21 % de l’impact environnemental du numérique provient de l’énergie consommée lors de l’utilisation des appareils.
Atteindre la sobriété numérique : Les 5 conseils take[air]
1. Prolonger la durée de vie des équipements
Quand on sait que plus de la moitié de l’empreinte carbone du numérique est liée à la fabrication des équipements, allonger leur durée de vie est essentiel pour réduire leur impact sur l’environnement.
Voici alors 3 bonnes pratiques à adopter :
- Opter pour du matériel reconditionné pour vos équipes : Plutôt que d’acheter du neuf, privilégiez des équipements reconditionnés. Remis à neuf, ils offrent le plus souvent des performances équivalentes, mais ne demandent pas d’extraire de nouvelles ressources. En plus, ils sont bien moins chers !
- Choisir des appareils conçus pour durer : Privilégiez l’écoconception en sélectionnant du matériel labellisé, comme EPEAT ou TCO Certified, qui garantissent une fabrication plus responsable. Pensez aussi à vérifier l’indice de réparabilité pour choisir des équipements faciles à entretenir (loi AGEC de 2021).
- Donner une seconde vie aux équipements en fin d’usage : En 2022, la France a généré 20 millions de tonnes de déchets numériques. Plutôt que de jeter votre matériel informatique, optez donc pour des alternatives plus responsables. Par exemple, donnez-le à des associations qui le reconditionnent et le redistribuent, revendez-le s’il fonctionne encore ou recyclez-le via des filières spécialisées.
💡Le saviez-vous ? Un ordinateur de 2 kg génère 156 kg de CO₂ au cours de son cycle de vie, dont 114 kg rien que pour sa fabrication (source ADEME).
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2. Limiter la consommation énergétique des équipements
Réduire l’impact du numérique passe aussi par la réduction de la consommation énergétique des appareils.
Pour ce faire :
- Utiliser une connexion Wi-Fi plutôt que la 4G ou la 5G car les réseaux mobiles nécessitent plus d’infrastructures et sollicitent davantage les batteries des appareils.
- Activer le mode économie d’énergie sur les téléphones et ordinateurs. Vous prolongez par la même occasion leur autonomie. Pensez aussi à éteindre vos appareils en fin de journée.
- Désactiver la géolocalisation et les notifications en arrière-plan afin de limiter l’usage du processeur et la consommation de batterie.
- Débrancher les chargeurs une fois les batteries pleines pour éviter la consommation fantôme et aussi faire de petites économies sur vos factures.
3. Optimiser le stockage et l’usage des outils numériques
Avec l’essor du numérique, la quantité de données stockées et traitées explose (streaming, cloud, IA, etc.). Aujourd’hui, les data centers sont responsables de 46 % de l’empreinte carbone du numérique, un chiffre en forte hausse.
Voici donc quelques bonnes pratiques pour limiter cet impact :
- Réduire l’empreinte des mails : Un mail avec pièce jointe émet 35 g de CO₂, contre seulement 4 g sans pièce jointe. Privilégiez alors les liens de partage, faites le tri dans votre boîte de réception et désabonnez-vous des newsletters inutiles.
- Alléger le stockage dans le cloud : Supprimez les fichiers obsolètes, les doublons et les applications non utilisées pour éviter un stockage superflu.
- Mieux utiliser les outils collaboratifs : Limitez l’utilisation de la visioconférence en HD (un appel audio consomme 10 fois moins qu’une vidéo) et privilégiez la messagerie instantanée pour les échanges courts. Sachez qu’un simple mail peut parcourir en moyenne 15 000 km avant d’atteindre son destinataire !
4. Choisir un hébergeur vert
Opter pour un hébergeur écologique permet de réduire l’impact environnemental du stockage et du traitement des données. Contrairement aux services classiques, ces hébergeurs fonctionnent avec des énergies renouvelables comme l’éolien, le solaire ou l’hydroélectricité.
Mais ils ne s’arrêtent pas là ! Beaucoup optimisent aussi leur consommation énergétique en utilisant des serveurs plus performants, des systèmes de refroidissement plus économes et des technologies de virtualisation pour maximiser l’utilisation du matériel. Certains compensent aussi leurs émissions carbone en investissant par exemple dans des projets de reforestation ou de captage des gaz à effet de serre.
Et cerise sur le gâteau : en plus d’être plus respectueux de l’environnement, choisir un hébergeur vert pour votre site internet permet de réduire vos factures !
👉 Parmi les hébergeurs les plus connus dans ce domaine : GreenGeeks, DreamHost, HostPapa ou encore Infomaniak.
5.Former ses parties prenantes à la sobriété numérique
Pour que les bonnes pratiques deviennent des réflexes, vous devez sensibiliser et former l’ensemble de vos parties prenantes aux écogestes. L’idée est de leur faire comprendre les enjeux de la sobriété énergétique afin qu’ils deviennent eux-mêmes moteurs du changement.
Alors, comment mettre en place cette sensibilisation ? Plusieurs options s’offrent à vous. 👇
- Organiser des ateliers de sensibilisation ou des formations internes sur l’impact du numérique et les bons réflexes à adopter.
- Nommer des ambassadeurs de la sobriété numérique au sein des équipes pour encourager, suivre et accompagner les équipes dans cette transition.
- Mettre en place des défis ou challenges écoresponsables pour engager les collaborateurs de façon ludique.
- Faire signer une charte des bonnes pratiques numériques afin d’officialiser l’engagement des équipes et d’ancrer ces habitudes dans votre culture RSE. Pour vous aider, l’Institut Numérique Responsable (INR), une association à but non lucratif née du Club Green IT, met à disposition une charte pour un numérique plus responsable à destination des entreprises et collectivités.
L’ADEME propose un outil simple et efficace pour mesurer l’empreinte carbone de vos équipements numériques. Facile à utiliser, c’est un excellent moyen pour sensibiliser vos équipes.
Engagez votre entreprise dans la sobriété numérique !
En bref, s’engager dans une démarche de sobriété numérique, c’est chercher à réduire l’impact environnemental des objets technologiques et connectés qui nous entourent. C’est aussi un levier puissant pour renforcer votre politique RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), maîtriser vos coûts énergétiques et optimiser l’usage de vos équipements. Vous contribuez par la même occasion à la transition écologique, améliorez votre image auprès des parties prenantes et anticipez les réglementations à venir sur le numérique durable.
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